Que faire si vous réalisez que vous commencez à être dépendant ?
- Rechercher le dialogue avec un ami, une personne en qui vous avez confiance ;
- Exprimer vos inquiétudes, vos angoisses car poser un problème c’est déjà trouver une solution ;
- Rechercher l’aide d’un médecin qui interviendra en toute confidentialité ;
- Rechercher l’accompagnement d’une association, d’un coach, d’un psychologue.
RAPAA est là pour cela !!! Le centre d’écoute vous accueillera et vous apportera information, écoute et soutien…
Comment agir/interagir avec les personnes qui ont des pratiques d’addictions ?
Communiquer avec les personnes qui ont des pratiques d’addiction n’est donc pas aisé, il faut parvenir à instaurer un climat de confiance propice au dialogue. Cela peut prendre du temps et demander de la patience. Il convient de:
- Eviter les attitudes autoritaires ou moralisatrices pour privilégier l’écoute et la parole;
- Comprendre le vécu, la demande de la personne, ses craintes, ses angoisses, ses désirs et projets d’avenir;
- Etre convaincant et bien informé pour parvenir à amener la personne à une prise de conscience de la nocivité des substances psycho actives.
La motivation, la volonté, l’acceptation à changer de comportement ou d’attitude constitue le défi à relever. Aussi il importe de :
- Ne pas banaliser, cautionner ou justifier toute consommation (l’essai conduit à l’excès) ;
- Adopter une attitude de tolérance zéro ;
- Etre ferme tout en gardant le contact et la confiance ;
- Ne pas stigmatiser ou dénigrer la personne ;
- Maintenir le respect de la personne ;
- Essayer de faire des aménagements de vie (changement d’écoles, nouvelles activités,..) ;
- Montrer son amour inconditionnel ;
- Rechercher une guidance, un appui ou accompagnement ;
- Proposer un traitement actif, une prise en charge médicale et psychologique si nécessaire.
Comment peuvent réagir les personnes qui ont des pratiques addictives ?
Les personnes qui ont des pratiques d’addictions communiquent difficilement sur leur consommation et refusent le plus souvent de regarder la réalité des faits. Cela se traduit par différentes attitudes :
- Evitement : refus de dialoguer;
- Déni : refus de l’évidence;
- Isolement : repli sur soi, mutisme;
- Banalisation : fausses idées et excuses « tout le monde le fait », « c’est normal », « cela n’a pas d’effet »; et
- Violence : malaise, colère face aux autres, face à eux-mêmes.
Quels sont les signes qui peuvent alerter les parents, l’entourage, les amis ?
La combinaison de plusieurs signes peut constituer un signal et appeler une certaine vigilance :
- Le fléchissement scolaire (chute des notes) pouvant aller à l’échec puis au décrochage;
- Les changements de comportements (saute d’humeur, impulsivité, apathie);
- Le désintérêt des activités jusqu’alors pratiquées voir leur abandon (activités sportives par exemple);
- La rupture avec les anciens amis pour de nouvelles relations puis une vie sociale pauvre;
- Les signes physiques (yeux rouges, fatigue);
- Les troubles du sommeil (insomnies, somnolence);
- Les troubles alimentaires (manque d’appétit);
- Un manque de motivation, une baisse d’intérêt;
- Un besoin accru d’argent, des dépenses non justifiées;
- Le port de certains objets (papier à cigarettes…);
- Un manque d’hygiène corporelle et autres signes (des trous dans les vêtements)…
Comment anticiper, prévenir les pratiques addictives chez les jeunes ?
En tant que parent, proche ou ami, il ne s’agit pas de dramatiser ni de stigmatiser les jeunes mais de prévenir les risques d’addiction. Anticiper c’est entre autres :
- Observer et connaître l’adolescent ;
- Parler et échanger avec l’adolescent ;
- S’informer et informer l’adolescent ;
- S’intéresser aux activités de l’adolescent ;
- Connaître les fréquentations, les amis et camarades de l’adolescent ;
- Aider l’adolescent à avoir plus confiance en lui ;
- Tenir compte des sensibilités de l’adolescent ;
- Fixer des attentes claires, fermes, réalistes ;
- Ne jamais esquiver les problèmes ou abdiquer.